Vous avez raison : comme j'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer cet après-midi, le secteur du logement traverse une crise. Celle-ci concerne à la fois l'offre – la production ayant baissé du fait des élections municipales et du covid – et la demande, nos concitoyens étant moins tentés ou capables d'acheter dans cette période de crise et d'augmentation des taux d'intérêt.
Le Gouvernement agit. J'échangeais encore aujourd'hui par téléphone avec les présidents de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et de la Fédération française du bâtiment (FFB), pour travailler avec eux à résoudre, ou au moins à limiter, cette crise. Notre action se déploie autour de plusieurs axes. Le premier consiste à agir avec la Caisse des dépôts et CDC Habitat pour acheter du logement et permettre à des projets immobiliers aujourd'hui entravés par l'absence de demande de sortir de terre – non pas n'importe où, mais bien là où les besoins se font ressentir – afin de créer du logement et de loger un maximum de Français.
Une autre piste, explorée par Bruno Le Maire, Christophe Béchu et moi-même avec la Fédération bancaire française, consiste à faire preuve de davantage de flexibilité dans l'examen des demandes d'emprunt des Français, en veillant à ne pas les exposer au risque de surendettement et en respectant le cadre défini par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui a signifié qu'une plus grande souplesse était possible en matière de taux d'effort et de durée d'endettement.
Enfin, toujours avec Bruno Le Maire, nous réfléchissons à la manière dont nous pourrions prolonger le prêt à taux zéro, celui-ci étant, dans une période marquée par des taux d'intérêt hauts, un bon outil à disposition des Français, notamment des jeunes couples primo-accédants. Il constitue une forme d'apport que les banques pourraient prendre en compte.