Vous avez néanmoins raison : nous ne devons pas nous satisfaire de la situation actuelle, et il faut construire des logements de tous types pour concourir à la fluidité du parcours résidentiel. Les élus ne doivent pas faire de certaines règles un alibi justifiant l'inaction. Je songe notamment à l'objectif de zéro artificialisation nette, qui s'appliquera pleinement à l'horizon 2050 : le cadre actuel, me semble-t-il, permet toujours de construire.
En revanche, nous devons, j'en conviens, modifier certaines règles. C'est la volonté du Président de la République et de la Première ministre, qui entendent mettre en œuvre une politique de décentralisation du logement, non pas pour faire moins, mais pour faire mieux et ensemble. C'est aussi le sens des contrats de mixité sociale, que j'ai déjà évoqués et qui, dans le respect de la loi SRU, peuvent être élaborés à l'échelle des intercommunalités pour définir une politique du logement sur une échelle plus large. Je crois en effet, à titre personnel, à la possibilité de construire mieux et ensemble pour assurer une répartition équilibrée des logements. Il importera enfin de travailler au renouvellement urbain et au relogement là où de telles politiques sont nécessaires.
Les maires bâtisseurs existent – même si je n'apprécie guère cette expression, qui me semble plus adaptée aux pharaons qu'aux élus locaux .