Connaissez-vous les maraudes parlementaires ? Ce sont des opérations organisées par l'Ordre de Malte et d'autres associations qui visent à faire découvrir à un parlementaire la réalité de la vie quotidienne des personnes sans domicile fixe (SDF). Pour y avoir participé en mars dernier, je tiens vivement à saluer et à remercier les associations et leurs bénévoles qui se mobilisent et donnent de leur temps pour apporter un soutien moral et matériel et redonner un peu de dignité et d'humanité à ces personnes.
Rappelons que le Gouvernement a investi 750 millions d'euros de 2018 à 2022, puis 550 millions en 2023 dans le plan Logement d'abord. Or j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de gens dans la rue. À Paris, en novembre dernier, le comptage assuré lors de la Nuit de la solidarité faisait état de 3 015 personnes sans solution d'hébergement contre 2 598 l'année précédente.
Dans le projet de loi de finances pour 2023, nous avions voté des crédits alloués à la veille sociale – maraudes, 115, accueils de jour – en hausse de 6 % par rapport à l'année précédente. Or les sans-abri rencontrés ainsi que les bénévoles témoignent du fait qu'ils n'obtiennent que très rarement une réponse lorsqu'ils appellent le 115.
Nous investissons « un pognon de dingue » – pour reprendre l'expression du Président de la République – pour le bien de tous, mais les résultats laissent encore à désirer. Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre délégué, la façon dont ces politiques sont évaluées et nous donner la date de mise en œuvre du deuxième plan Logement d'abord ?