Vous soulevez un problème important : le logement des classes moyennes, en particulier celui des agents de la fonction publique. Les soignants, enseignants, greffiers, policiers et personnels de sécurité perçoivent des salaires de l'ordre de 2 000 à 3 000 euros. Ils rencontrent des difficultés pour se loger, alors que nombre d'entre eux sont éligibles au logement social ou intermédiaire. Avec la Première ministre, Stanislas Guerini, François Braun et l'ensemble du Gouvernement, nous travaillons d'arrache-pied afin de remédier à cette situation et de faciliter l'accès au logement des agents publics et des soignants. Ils peuvent bénéficier de l'indemnité de résidence qui représente plus de 1 milliard d'euros chaque année, et quelque 180 000 fonctionnaires ont accès à des logements sociaux réservés. Cela n'est pas suffisant et il faut aller plus loin.
Parmi les pistes envisagées, la principale concerne le foncier : l'État et les hôpitaux doivent dégager du foncier. Il y a quelques jours, j'ai encore eu une réunion à ce sujet avec Nicolas Revel, directeur général de l'AP-HP – Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Il existe une importante réserve foncière qui doit être mobilisée comme un genre de 1 % logement destiné aux fonctionnaires, afin de constituer un parc de logements réservataires de mission ou de fonction. Il reste des points techniques à régler, notamment dans le cas où la mission s'arrête. Nous devons trouver des solutions pour que le parc ne soit pas sclérosé. En tout cas, nous y travaillons d'arrache-pied.