Le secteur du logement affronte une crise à la fois conjoncturelle et structurelle, comme l'a rappelé ma collègue Sabrina Agresti-Roubache. Cette crise frappe de plein fouet les classes moyennes. Dans les métropoles comme Paris, ainsi que dans les zones touristiques, frontalières et autres zones tendues de notre pays, nombre de nos concitoyens des classes moyennes ne parviennent plus à accéder ni au logement social ni au logement privé.
Cette crise met en péril la promesse d'ascension sociale et d'émancipation par le travail, dès lors que ce dernier ne garantit plus de pouvoir se loger avec sa famille à proximité de son lieu de travail, des services publics et des réseaux de transport.
Dans les zones tendues, la difficulté à se loger déstabilise particulièrement le fonctionnement de nos services publics. Faute d'avoir les moyens d'y habiter, des agents passent chaque jour parfois jusqu'à deux heures dans les transports pour venir accomplir des missions difficiles et essentielles – je pense en particulier aux soignants, enseignants et tant d'autres. Les transports occasionnent des dépenses importantes, notamment en carburant, et une souffrance considérable, ce qui explique aussi les pénuries de recrutements dans les services publics.
Quelles mesures entendez-vous prendre, monsieur le ministre délégué, pour faciliter l'installation des agents publics des première et deuxième lignes au plus près de leur lieu de travail et de la population dans les zones tendues ?