Vous avez raison, madame la députée, il faut regarder la situation actuelle avec lucidité : nous traversons une crise – le logement ne doit pas être la bombe sociale de demain, disais-je dès le mois de novembre – et tout le Gouvernement se mobilise pour y faire face.
Les difficultés résultent de la hausse des taux d'intérêt qui pèse sur le volume des ventes, certains de nos concitoyens renonçant à leur projet. L'accès au crédit est plus difficile alors que le nombre de demandeurs de logement ne cesse de croître. La crise de l'immobilier privé annonce celle du logement social car les promoteurs construisent aussi du logement social.
Face à cette crise de l'offre et de la demande, le Gouvernement veut favoriser la construction de logements là où il y en a le plus besoin, en zones tendues, à Marseille et ailleurs, en agissant sur différents axes : le foncier, le coût de la construction et l'accès au crédit que nous devons faciliter tout en étant attentifs à ne pas envoyer nos concitoyens vers le surendettement.
Pour faire sortir de terre des projets actuellement bloqués, nous discutons avec la Caisse des dépôts d'un programme d'acquisitions de logements. Avec Bruno Le Maire et Christophe Béchu, nous discutons avec les banques sur une facilitation prudente de l'accès au crédit. En ce qui concerne le foncier, nous travaillons avec les collectivités locales : il faut convaincre les maires que construire est bon pour leur ville et ses habitants.