Je ne vais pas ouvrir à nouveau le débat sur la politique énergétique, car tel n'est pas l'enjeu de la proposition de loi, que nous voulons efficace, pragmatique et concrète – notez que nous aurions pu aller plus loin, si nous avions laissé parler notre cœur et notre raison. L'objectif du texte est triple.
Premièrement, il vise à tirer les enseignements de trente ans de libéralisation du secteur de l'énergie. Quand l'État stratège disparaît, l'État protecteur et régulateur s'affaiblit ; la situation que nous vivons confirme ce diagnostic.
Deuxièmement, il s'agit de tirer les enseignements de la commission d'enquête présidée par notre collègue Raphaël Schellenberger, qui est parvenue à d'excellentes conclusions : elle nous rappelle ainsi que l'énergie est « l'industrie de l'industrie », insiste sur l'importance de l'intégration d'EDF pour la construction d'un mix énergétique équilibré et intelligent, laissant à la fois une place au nucléaire et à la transition énergétique. Vous l'aurez compris, la proposition de loi est un texte anti-Hercule.