Nous n'approuverons pas cette proposition de résolution parce que, comme l'a dit Jérôme Guedj, il ne s'agit pas d'apartheid. Je rappelle qu'en Israël, les citoyens arabes israéliens ont les mêmes droits que les citoyens juifs israéliens, qu'il n'y a pas de distinction opérée entre les uns et les autres. Même si je reconnais que le débat sur ce point existe, qu'il est entretenu non pas uniquement par le groupe communiste mais aussi en Israël par des Juifs israéliens – que certains n'aillent pas chercher noise en prétextant que ce débat n'existerait nulle part ailleurs qu'ici –, et qu'il doit donc avoir lieu, la qualification d'apartheid conduit à l'évidence à une essentialisation et c'est pourquoi nous refusons en l'occurrence l'emploi de ce terme. Il y a aujourd'hui un conflit territorial entre Israéliens et Palestiniens et le transformer, à travers la notion d'apartheid, à un conflit entre Juifs et musulmans, entre juifs et Arabes, c'est une faute parce que cela ne permet pas de trouver une solution.