Je vais me placer dans les pas, empreints de sagesse, du président Bourlanges. Le débat est évidemment inflammable, mais il doit être possible, y compris ici. On ne peut pas disqualifier a priori ceux qui l'ouvrent en les accusant d'antisémitisme, parce que cela contribuerait à poser une chape de plomb sur la situation qui existe aujourd'hui, une chape de plomb sur le conflit israélo-palestinien. Il n'est pas possible de faire silence sur ce que décide aujourd'hui un gouvernement que vous savez tous conduit par une coalition de droite et d'extrême droite. Il n'est pas possible non plus d'évoquer, comme vient de le faire le président Bourlanges, une solution à deux États, alors même que la colonisation encouragée par le gouvernement Netanyahou conduit à rendre impossible une telle solution. Et c'est la raison pour laquelle nous devons chercher l'équilibre en permanence pour pouvoir trouver une solution et ne pas laisser monter les frustrations. Car ne pas parler, ne pas reconnaître ce qui se passe, c'est encourager et même exacerber les tensions qui naissent ici et ailleurs.
C'est bien pourquoi nous devons, non pas forcément approuver le sens de cette proposition de résolution, mais approuver le fait que le groupe communiste ait ainsi ouvert le débat sur la situation vécue par les Palestiniens.