Pour soigner un mal, il faut d'abord établir le bon diagnostic. Je vous invite donc à lire le rapport très documenté d'Amnesty international et ceux de l'ONU. Yehuda Shaul, ancien militaire israélien et cofondateur de l'ONG Breaking the silence, a lui aussi expliqué qu'il existait un consensus total au sein de la communauté des droits humains en Israël et que lorsqu'on parle de la situation des Palestiniens dans les territoires occupés, il s'agit d'un apartheid.
Il ajoute que celui-ci a des conséquences terribles : 15 000 Palestiniens n'ont pas accès à l'eau ni à l'électricité, qui sont gérées par Israël ; les checkpoints et contrôles militaires sont permanents ; l'État d'Israël exproprie les cultivateurs des terres agricoles au profit des colons ; les Palestiniens peuvent être mis dehors en pleine nuit, sans autre forme de procès. Que dire aussi du nouveau réseau routier qui sépare en deux Jérusalem, avec une partie pour les Israéliens, et l'autre pour les Palestiniens ? On l'appelle, à juste titre, « la route de l'apartheid ». Suzanne Power, de l'ONG Al-Haq, a déclaré que le plaidoyer le plus important pour eux, c'est que les pays tiers reconnaissent cet état d'apartheid, appelant à entendre cet appel pour les Palestiniens, mais aussi pour les Israéliens