Israël. Apartheid. Boycott. Ces trois mots résument votre proposition de résolution. Israël : un État démocratique. Apartheid : un crime contre l'humanité. Boycott : une sanction inique. À quelques jours du soixante-quinzième anniversaire de la proclamation de l'État d'Israël, voilà où nous en sommes dans notre hémicycle : pris au piège dans de périlleuses surenchères.
Monsieur Lecoq, chers collègues du groupe GDR, je comprends votre légitime volonté de provoquer le débat et de sortir de l'indifférence dans laquelle le contexte international a plongé la question israélo-palestinienne, et je ne conteste à aucun moment votre désir d'avancer sur ce sujet par la discussion.
Je réprouve aussi, je le dis tout de suite, toutes celles et ceux qui, de manière pavlovienne et un peu paresseuse ou réductrice, considéreront que toute critique de la politique d'Israël est de l'antisionisme, voire de l'antisémitisme. Ce n'est pas le cas et nous devons et pouvons avoir ces discussions.