Vous direz cela à Jacques Attali.
Ces alertes doivent être entendues et les mobilisations pour la démocratie au sein de l'État d'Israël doivent être soutenues. Un régime démocratique et un régime d'apartheid consécutif à une politique coloniale ne sauraient coexister. Nous devons prendre conscience que la politique coloniale et d'apartheid menée par l'État d'Israël est un obstacle infranchissable à la viabilité de la solution à deux États, et même de la solution à un seul État que certains prônent. C'est la raison pour laquelle cette proposition de résolution réaffirme son ferme soutien à une solution du conflit israélo-palestinien fondée sur la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale des deux entités, à savoir l'État d'Israël, dont la sécurité serait assurée, et un État de Palestine indépendant, démocratique, d'un seul tenant et viable, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, en vertu du droit à l'autodétermination de chacun et dans le strict respect du droit international.
La proposition de résolution condamne fermement en tant que crime, au sens du droit international, le régime d'apartheid institué par l'État d'Israël consécutif à sa politique coloniale et elle invite le Gouvernement français à agir pour y mettre fin, comme le droit international l'exige. Elle propose au Gouvernement français de reconnaître l'État de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit, comme notre Assemblée l'a fait quasi unanimement il y a maintenant près de dix ans. Elle invite ensuite la France à déposer devant le Conseil de sécurité de l'ONU, une résolution appelant à imposer à l'État d'Israël un embargo strict sur l'armement, et elle propose d'imposer des sanctions aux personnalités politiques responsables les plus impliquées dans le crime d'apartheid. Enfin, elle invite le Gouvernement à abroger les circulaires, illégales selon le droit européen, interdisant l'appel au boycott des produits issus des colonies.