Ce ministre, que j'ai rencontré récemment et pour lequel vous avez, je crois, le plus grand respect, n'a pas quitté le Gouvernement alors qu'il avait le droit de le faire… En tout cas, vous en conviendrez, il n'a pas été choqué au point de considérer que c'était une remise en cause du modèle social français. Et pour ce qui est du système des concessions en matière autoroutière, il date de 1955. Ne mélangeons donc pas tout. Nous pouvons débattre des profits, de la durée des concessions, de la nécessité ou non de les maintenir, de leur caractère public ou privé ; j'ai eu l'humilité d'admettre que je ne savais pas quelle était la bonne réponse pour l'éternité. On ne peut en tout cas pas avancer, parce que ce ne serait pas vrai, ni pour l'administration ni pour le Parlement ni pour les gouvernements des majorités successives, que nous serions soumis à un système sans contrôles, où les sociétés décideraient ce qu'elles voudraient en matière autoroutière – il n'y aurait alors pas d'investissements et pas de taxations.