Pourquoi ? Parce que les conditions de financement – les taux d'intérêt, pour être très concret – ont été bien meilleures que prévu, si bien que la rentabilité a été très supérieure à celle qui avait été estimée en 2005, comme vous l'avez rappelé, madame Louwagie. Toutefois, la rentabilité d'un projet est évaluée à la fin du contrat, car la concession fonctionne de telle manière que le concessionnaire subit d'abord des pertes avant d'enregistrer des profits.
Or, les profits d'aujourd'hui ne seront peut-être pas les mêmes dans les prochaines années car, du fait de la remontée des taux d'intérêt, les conditions de financement évolueront. Personne ne peut donc dire aujourd'hui quelle sera l'évaluation définitive des profits : peut-être seront-ils très supérieurs à ceux qui ont été prévus, peut-être ne le seront-ils pas.
Puisqu'on peut parler de tout, je veux maintenant évoquer la question de la renationalisation. Autant les conditions dans lesquelles la privatisation est intervenue il y a quelques années – dès 2001 – peuvent être discutées, contestées, autant une renationalisation coûterait, à quelques milliards près – il faut, là aussi, dire la vérité –, de 40 milliards à 60 milliards d'euros.