Lors des interventions, j'ai entendu de nombreuses approximations, délibérées ou involontaires, sur ce que sont les concessions autoroutières et les sociétés concessionnaires d'autoroutes. Il peut être utile de revenir sur ce qu'est une concession pour nos compatriotes qui suivraient nos débats. Une concession n'est pas nécessairement un outil privé, mais un contrat de long terme que, depuis plus de deux cents ans, la puissance publique signe avec des opérateurs publics ou privés pour assurer la construction et l'exploitation d'une infrastructure ou d'un équipement. Ce mode de financement a ses vertus : il garantit à long terme, l'investissement et l'exploitation.
Comme l'a dit le député David Valence, lorsque l'on compare l'état des autoroutes, objectivement bien entretenues, à celui du réseau routier national non concédé, on comprend quels peuvent être les effets du yoyo budgétaire, un problème récurrent.
Une concession est également un mode de financement, qui implique de faire payer l'usager. Rien n'est gratuit, j'en suis désolé, et l'entretien d'une route coûte de l'argent : il revient soit au contribuable soit à l'usager de payer. Or, madame Arrighi, si l'on souhaite précisément financer la transition écologique, le système qui consiste à faire payer l'usager d'une infrastructure pour son entretien plutôt que l'ensemble des contribuables a quelques vertus.