Avant toute chose, je voudrais vous remercier d'avoir rappelé le fort taux de pression aux concours, l'attractivité des postes de chercheur et d'enseignant-chercheur, assurant à nos laboratoires une recherche de qualité, dont nous pouvons être fiers. En ce qui concerne les postes, nous ferons le bilan, au regard de la LPR, de leur évolution, mais également des types existants – je pense aux chaires de professeur junior, dont vous n'avez pas parlé, d'autant que le sujet nous divise, et qui permettent d'ouvrir des postes en quelque sorte parallèles à ceux de maître de conférences ou de chercheur. Il est désormais établi qu'elles attirent des étrangers un peu matures, quoique pas encore professeurs, des chercheurs au profil très pluridisciplinaire, ou qui ne maîtrisaient pas le français et font beaucoup de recherche avant de s'intégrer dans nos établissements. En France, 11 % à 14 % des chercheurs viennent ou reviennent de l'étranger ; à ces postes, il y en a eu plus de 44 % lors des deux premières campagnes. Nous devons donc manifestement jouer sur la pluralité, la diversité des postes afin, je le répète, d'attirer à l'échelle internationale.
En ce qui concerne les « crédits récurrents », j'ignore ce que vous entendez par là. Compte tenu des évolutions économiques et géopolitiques, il faut donner aux chercheurs, aux laboratoires, une vision pluriannuelle de leur financement : c'est ce à quoi nous travaillons avec les contrats d'objectifs, de moyens et de performance, en accompagnant les établissements non vers des appels à projets à court terme, dont le taux d'échec est élevé, mais vers des appels à projets de longue durée, supposant des sommes importantes, dont le taux de réussite sera amélioré. Très concrètement, c'est à cela que nous œuvrons actuellement.