Je souscris à vos propos, monsieur le député, concernant la nécessité de toujours mieux faire et l'urgence d'agir face à la concurrence internationale, particulièrement marquée dans le domaine de la recherche. En revanche, il est faux que la situation n'ait pas évolué s'agissant de l'attractivité de la France, désormais manifeste : toutes les entreprises que j'ai rencontrées nous demandent de maintenir le CIR, qu'elles considèrent comme un facteur de stabilité, d'aide à la prévision.
Cela dit, que faire de mieux et que continuer à faire ? Il était tout à l'heure question de comparaisons avec la Chine et les États-Unis ; reste que la France porte haut la liberté académique qu'elle offre aux chercheurs et à laquelle ces derniers accordent une importance considérable. Bien entendu, cela ne suffit pas : cette liberté doit être accompagnée de moyens financiers. La recherche partenariale, que vous avez évoquée, a énormément progressé depuis dix ans : universités, écoles et autres organismes publics travaillent dorénavant avec les entreprises privées. Les clusters, les écosystèmes qui se sont constitués témoignent de l'attractivité de nos établissements à l'échelle internationale : il convient de la soutenir en accroissant les financements.
Vous évoquiez Boston : nous créons des bioclusters, des IHU où les procédures sont simplifiées, l'argent fléché, où les fonds consacrés à la santé et à la recherche dans le cadre de France 2030 servent un partenariat public-privé, la prématuration, la maturation, la création de start-up, l'accompagnement – autant de mots que nous ne prononcions pas il y a dix ans, autant d'actions qui à l'époque, dans les établissements français d'enseignement supérieur et de recherche, n'avaient pas rang de priorité. S'il en va autrement, c'est grâce à la politique que le Gouvernement a menée !