Nous travaillons déjà sur cette question, rendue plus importante encore par le contexte géopolitique actuel. Des procédés existent déjà, comme le dispositif de protection du potentiel scientifique et technique de la nation (PPST) et les zones à régime restrictif (ZRR) dans les laboratoires, et nous travaillons, notamment avec France Universités, à les renforcer. Des référents dits hauts fonctionnaires de défense et de sécurité (HFDS) sont également présents dans les laboratoires et au ministère. La question que vous soulevez fait donc déjà l'objet d'un suivi, même si nous devons sensibiliser davantage encore la direction des établissements et des laboratoires, et les chercheurs eux-mêmes, à ces enjeux : nous devons donc mener un travail de fond à partir des outils déjà existants, comme le PPST et les ZRR, pour mieux protéger notre savoir.
Cependant, il est important de maintenir une science ouverte, car en recherche, la diffusion de l'information est gage d'excellence. Nous devons donc trouver comment concilier la propriété et la souveraineté de notre recherche et de notre industrie avec ce besoin de publication et de partage de la connaissance au niveau international.
Par ailleurs, je vous rejoins sur la nécessité d'améliorer la cybersécurité. Là encore, nous y travaillons, à travers plusieurs programmes prioritaires pilotés par l'Inria, qui ont pour objectif une progression de la propriété et la nécessaire formation des laboratoires aux enjeux de la cybersécurité.