Vous l'avez dit, la France a une stratégie pour l'hydrogène ambitieuse, pour laquelle elle mobilise plus de 9 milliards d'euros. Cette stratégie concerne tous les niveaux de maturité des projets, depuis la recherche jusqu'à l'industrialisation et l'utilisation de l'hydrogène. La montée en puissance de nos capacités de recherche et de développement en matière d'hydrogène s'inscrit dans cette stratégie, qui comporte deux axes. Le premier concerne l'émergence d'une filière française de production par électrolyse et ses usages pour la mobilité lourde. Le second est dédié à la recherche afin de développer de nouvelles technologies pour produire de l'hydrogène. Il consiste en un programme prioritaire de recherche de 80 millions d'euros, piloté par le CEA et le CNRS, qui permet de développer des technologies pour produire de l'hydrogène.
Au niveau industriel, le principal secteur consommateur d'hydrogène est actuellement l'industrie, qui dispose de moyens de production bas carbone de l'hydrogène. C'est un des leviers de la décarbonation de notre industrie que la France défendra et utilisera. Grâce à notre mix énergétique très largement décarboné, l'électrolyse s'impose. Les procédés d'électrolyse constituent une priorité pour la recherche. Ils sont adaptés aux énergies renouvelables à rendement optimisé et ne dépendent pas de métaux stratégiques.
Les systèmes de conversion qu'on appelle les piles à combustible constituent une deuxième direction pour la recherche. L'hydrogène est en effet une solution particulièrement adaptée à la mobilité lourde.
Une troisième orientation de la recherche étudie le stockage de l'hydrogène sous toutes ses formes, qu'il soit solide, liquide ou gazeux.
En conclusion, soulignons que l'écosystème de recherche français est fortement structuré : plus de 500 chercheurs travaillent sur ce sujet ; il est bâti sur un soutien public de longue date. C'est un atout certain pour le leadership français et européen, qui utilisera toutes les technologies que la France a à sa disposition.