Comme je l'ai indiqué, nous prévoyons de mener un travail de simplification administrative dans le domaine de la recherche. Il importe, en particulier, de réduire le temps que les chercheurs consacrent aux appels à projets. Plusieurs pistes y répondent. Tout d'abord, les projets qui relèvent de France 2030 ont une durée de huit ans, nettement plus longue que ceux qui relèvent de l'ANR, qui courent sur trois à quatre ans. Cela offre une vision à plus long terme – étant entendu que les financements de ces projets sont plus soutenus.
Ensuite, nous lançons des contrats d'objectifs, de moyens et de performance avec les établissements. Un budget supplémentaire de 100 millions d'euros y est consacré pour la première vague, qui couvre trente-cinq établissements. L'objectif est d'accompagner les projets des établissements en adoptant une vision pluriannuelle, de les financer et de soutenir leur candidature aux appels à manifestation d'intérêt de France 2030 – notamment à celui qui porte sur les compétences et les métiers d'avenir –, afin de réduire leur taux d'échec.
Je tiens à préciser que la LPR a permis de renforcer de 100 millions d'euros les moyens destinés aux laboratoires. En outre, elle a conduit à augmenter d'environ 10 % le taux de succès des appels à projets de l'ANR – Agence nationale de la recherche –, qui, vous l'avez rappelé, finance des projets plus courts. Ce taux, qui était tombé à 15 %, s'élève désormais à 24 % et tend vers l'objectif de 30 % fixé par la loi. Ainsi, l'ANR a accordé 400 millions d'euros supplémentaires en 2023.
Telles sont les mesures d'accompagnement et de simplification par lesquelles nous cherchons à limiter l'importance excessive des appels à projets.