Avant de revenir sur le CEA, je voudrais rappeler que la loi de programmation de la recherche prévoit un budget de 25 milliards d'ici à 2030, soit 5 milliards de budget supplémentaire – une augmentation de 20 % du budget récurrent du ministère. Une partie du financement de la LPR est affectée aux équipements de recherche ; beaucoup concernent l'énergie et le CEA participe à nombre d'entre eux – l'Iter, le Cern, etc. Une part non négligeable des financements de la LPR permet de financer les équipements de recherche.
L'attractivité de la recherche réside aussi dans son environnement. Tous nos organismes et nos établissements, en particulier le CEA, doivent bénéficier d'un environnement favorable, de soutien et d'équipements. La LPR a vocation à y contribuer, ainsi que le plan France 2030 et tous les plans prioritaires de recherche. Nombre d'entre eux concernent l'énergie ; vous en avez cité quelques-uns, j'ajouterai les stratégies nationales d'accélération concernant l'hydrogène, les batteries et la microélectronique. Le CEA est un acteur majeur de ces plans prioritaires de recherche : il pilote de nombreux programmes, qui mettent chacun en jeu un budget de l'ordre de 50 millions.
Le CEA est un établissement public industriel et commercial (Epic) ; les grilles habituelles de la fonction publique ne s'appliquent pas et il n'a donc pas été concerné par la hausse automatique de 3,5 % du point d'indice. Cet été, un effort a donc été consenti en matière d'attractivité des salaires, pour le CEA en particulier, comme pour l'ensemble des Epic, en intervenant sur la rémunération moyenne des personnels en place (RMPP) – la révision des salaires négociée chaque année. La LPR a permis également de créer des postes supplémentaires au CEA, affectés en particulier au projet de microélectronique basé à Grenoble. Enfin, des discussions sont en cours pour maintenir l'attractivité de ce bel organisme à tous les niveaux de la recherche.