Nous le savons, le développement d'une filière d'hydrogène décarboné est une priorité pour la souveraineté énergétique et industrielle de la France. L'hydrogène décarboné est aussi un vecteur énergétique indispensable à la neutralité climatique, car il permettra de verdir des secteurs entiers de l'économie. À Béziers, l'entreprise Genvia promeut l'industrialisation à grande échelle de l'électrolyse à haute température. Cette technologie innovante, de rupture, permet la production massive d'hydrogène décarboné à des coûts compétitifs, contribuant ainsi aux enjeux de décarbonation et de souveraineté énergétique.
Dans un même temps, toujours sur nos terres, a été lancé le programme Eden – Écosystème durable et énergies naturelles. Il s'agit d'une alliance de tous les acteurs économiques, sociaux et institutionnels du territoire biterrois qui œuvrent au développement de nouvelles filières, en particulier au service de la transition énergétique.
Vous le voyez, monsieur le ministre délégué, nous sommes engagés. Si notre volonté de réindustrialiser notre territoire est sans faille, nous nous heurtons cependant à des difficultés. D'une part, le monde de l'industrie projette une mauvaise image : le milieu est réputé pénible et sale, ce qui est faux, car les technologies sont désormais du plus haut niveau et on utilise des machines numériques et intelligentes. D'autre part, le manque de personnel et de compétences est une dure réalité. Vous le savez, pratiquement tous les métiers sont en flux tendu et ont du mal à recruter. Naturellement, si nous ne pouvons pas recruter de personnel, nous ne pourrons pas mener à bien un tel projet.
La formation de nos jeunes in situ est essentielle. Qu'elle se fasse en alternance ou en apprentissage, nous nous devons de la développer encore. À Béziers, malheureusement, les programmes prévus de développement de l'université ont de nouveau pris du retard, alors que nous avons terriblement besoin, par exemple, d'écoles d'ingénieurs spécialisés. Comment pouvez-vous nous aider en la matière ?