Nous connaissons tous ici le rôle d'entraînement que joue l'industrie. Vous le savez, je suis député de la Corse ; je regrette être l'élu d'une île où le secteur secondaire pèse le moins lourd de toutes les régions métropolitaines, avec tous les dégâts que cela suppose en matière sociale et économique. Je veux dire aussi que le statut colonial douanier qui avait été imposé la Corse entre 1818 et 1912 n'y est pas pour rien. Je referme cette parenthèse et j'en viens à ma question, qui sera ponctuelle, car beaucoup de choses ont déjà été dites.
On sait que le déficit commercial de la France impose, en particulier, un effort de réindustrialisation. Le potentiel d'investissements limité nous oblige à privilégier le meilleur effet de levier possible : je suis de ceux qui pensent que la production d'énergie entre dans cette catégorie. Ce choix offre non seulement de forts retours sur investissement, puisque l'énergie constitue d'abord une source majeure d'hémorragie financière qu'il est utile de limiter, mais il offre aussi en amont un fort potentiel de production de matériels, qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire.
Monsieur le ministre délégué, existe-t-il, oui ou non, des incitations particulières à la production domestique de panneaux solaires et plus largement de matériel de production d'énergie renouvelable, dont on sait qu'une part importante est actuellement fabriquée en Asie ?