Je vous remercie pour votre question qui me permet de préciser que la troisième Zibac a été annoncée vendredi dernier, dans une ville qui, je le pense, vous est chère ainsi qu'à l'ensemble de votre groupe puisque c'était au Havre, en présence notamment de son maire, d'un certain nombre d'élus locaux et de députés notamment communistes – mais aussi d'autres députés présents ce soir – ce qui montre bien que, s'agissant de l'industrie, quand on souhaite en installer, la décarboner et créer de l'emploi, nous sommes tous alignés, prêts à travailler de concert.
Les trois Zibac annoncées à ce jour, Dunkerque, Fos et Le Havre, représentent environ 25 millions d'euros d'investissements publics, complétés par 25 millions d'euros d'investissements privés. Au total, cela permettra de financer des études extrêmement importantes pour décarboner les zones portuaires que vous avez mentionnées. Elles représentent, à elles trois, 40 % des émissions de gaz à effet de serre de l'industrie. Il faut donc multiplier les outils qui vont nous permettre de les décarboner, soit l'hydrogène, l'électricité bas carbone, le changement de recettes des processus industriels, mais aussi la capture de carbone, son transport et son restockage car il est important que le carbone soit renvoyé d'où il vient, c'est-à-dire en grande partie vers la mer du Nord. Voilà tout ce que les projets Zibac vont permettre de faire.
D'autres projets sont aujourd'hui en cours d'examen par l'Ademe – l'Agence de la transition écologique – et par le secrétariat général pour l'investissement, et il y aura donc peut-être d'autres bonnes nouvelles à annoncer. En attendant, on peut se féliciter que ces trois zones, dans lesquelles les industriels, les élus nationaux, régionaux et locaux sont alignés, permettent de prendre la décarbonation à bras-le-corps, à la fois pour des raisons écologiques et économiques mais aussi pour des raisons sociales et politiques.