Intervention de Sylvain Carrière

Séance en hémicycle du mardi 2 mai 2023 à 21h30
Le localisme au service de la réindustrialisation et de l'environnement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Carrière :

Aujourd'hui nous parlons de localisme, c'est-à-dire d'économie de proximité, alors que notre société ultralibéralisée est engagée dans une course effrénée aux profits. Ce modèle a conduit la France à perdre sa souveraineté et son industrie, un secteur marqué par la disparition de 2 millions d'emplois en moins de trente ans.

Car oui, par nature, le capitalisme entraîne des crises. Son appétit vorace est à l'origine du changement climatique, soit la plus grande crise que notre génération devra affronter. M. Macron, en bon commercial, vend la France à des investisseurs privés avec, en guise de cerise sur le gâteau, des cadeaux fiscaux pour ceux qui ne sont pas installés en France.

Dans le monde agricole, les maraîchers et les petits paysans ne s'en sortent plus. Ils voient leurs terres rachetées par de grosses coopératives de l'agro-industrie qui souhaitent y faire pousser une énième ressource à mettre sur le marché boursier.

La France insoumise, depuis de nombreuses années, est favorable à une agriculture vivrière, celle qui fait vivre les populations locales. Car oui, consommer local est nécessaire. C'est ce qui apporte de la vie à un bassin. Les gens ont leur travail, les paysans façonnent la terre et la société vit. C'est ainsi que le monde a fonctionné depuis la sédentarisation.

Or, avec les traités de libre-échange à tout va signés par la Macronie, on se retrouve avec des kiwis de Nouvelle-Zélande, des voitures électriques venues de Chine et, surtout, des zones périphériques de plus en plus dépeuplées et désertées.

Il faut réindustrialiser le pays dans le cadre de la bifurcation écologique et entrer dans l'ère des besoins plutôt que de rester dans celle de l'offre. Quels sont nos besoins ? Des éoliennes, des vélos, des locomotives ? Dans ce cas, produisons-les !

Nombreuses sont les TPE – les très petites entreprises – et PME – les petites et moyennes entreprises – qui ne demandent qu'à se développer en France. C'est le cas de Prism, à Frontignan, dans ma circonscription, qui a relancé une chaîne de production de masques à la suite des pénuries observées pendant la crise du covid-19 et créé quatorze emplois. Combien suivraient cet exemple si nous étions vraiment dans le cadre d'une planification écologique nationale ?

Après six ans à la tête du pays, allez-vous enfin agir ?

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