À ce rythme-là, nous n'aurons même plus besoin de l'Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail – pour nous interdire d'exporter nos céréales. À titre d'exemple, dans l'industrie agroalimentaire, si l'on excepte les vins et spiritueux, la balance commerciale s'érode. La baisse de nos parts de marché à l'international se fait au profit de concurrents moins exigeants sur les plans social et environnemental et affaiblit donc la base productive française. Selon les données du Haut Conseil pour le climat (HCC), 51 % de l'empreinte carbone de la France sont liés à des émissions qui résultent de l'importation de biens et de services pour la demande finale intérieure. La France importe donc des émissions par l'intermédiaire de produits venant de l'étranger.
Je regrette ainsi que le localisme, tel que le conçoit le Rassemblement national, soit si réducteur et qu'il occulte, empêche ou restreigne le rayonnement industriel et économique français à l'échelle internationale. Je ne parlerai donc pas de localisme mais de souveraineté, car le local, c'est un choix de vie mais certainement pas une politique, une stratégie ni une réponse aux questions environnementales, économiques et sociales. Il serait plus pertinent de lui préférer la politique du circuit court, qui se traduit en nombre d'intermédiaires.