Je déplore, monsieur le ministre délégué, que le projet de loi « industrie verte » persiste à imaginer la réindustrialisation de la France selon un modus operandi défectueux : il n'y aura pas d'avenir pour la réindustrialisation sans un contrat social et écologique contraignant pour les investisseurs, sans contrepartie sociale et écologique. Depuis plus de dix ans, nous avons, nous, les Insoumis, introduit dans le débat public un principe que nous espérons voir inscrit dans la Constitution, celui de la règle verte. Cette règle verte passe par la planification, qui rétablit la gestion du temps long plutôt que la dictature du temps court, ainsi que le refus de la concurrence et de l'accumulation. L'industrie verte ne vaudra pas mieux que l'industrie carbone tant qu'elle consistera en une politique de l'offre dont la finalité est la réduction des coûts de production pour écouler des biens.
Le localisme que prône l'extrême droite n'est rien d'autre qu'une version survivaliste, raciste et passéiste du capitalisme.