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Intervention de Kévin Pfeffer

Séance en hémicycle du mardi 2 mai 2023 à 21h30
Le localisme au service de la réindustrialisation et de l'environnement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Pfeffer :

Notre écologie à nous, patriotes du Rassemblement national, est populaire : c'est celle du localisme et du bon sens. Le concept de localisme, que nous avons mis sur le devant de la scène politique lors des élections européennes de 2019, apporte des solutions concrètes au changement climatique. Pour décarboner la France, nous privilégions nos pôles d'excellence, ceux de la recherche et du développement, ceux de nos ingénieurs et de nos ouvriers. Nous faisons le choix de l'atome et du nucléaire, cette source d'énergie qui n'émet pas de CO2 et qui est recommandée par le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Nous faisons le choix d'EDF comme monopole de l'énergie, appartenant à tous les Français, et nous proposons de réinstaurer un prix régulé pour les entreprises et pour la réindustrialisation du pays. Le localisme, c'est se réapproprier notre patrimoine énergétique, notamment nos barrages hydrauliques privatisés sous les ordres de la Commission européenne, alors qu'ils sont un pôle d'excellence française et produisent une énergie propre et peu intermittente. Le localisme, c'est favoriser la géothermie et encourager le photovoltaïque sur nos toits.

Ce n'est pas en vendant les turbines d'Alstom ou en abandonnant l'usine Ferropem, spécialiste du silicium, nécessaire à la production de panneaux photovoltaïques, que nous nous engagerons sur la bonne voie. Les conséquences de ces choix sont la dépendance énergétique et industrielle et l'importation d'énergie. Si c'est ainsi que le groupe Renaissance considère l'écologie et l'autonomie stratégique européenne, permettez-nous de ne pas souscrire à cette philosophie. Pour nous, l'écologie passera par la réindustrialisation du pays et par l'autonomie et la protection de secteurs stratégiques tels que l'agriculture.

Pour protéger notre agriculture, il faut interdire les importations de produits ne respectant pas les normes que l'on impose à nos propres agriculteurs. C'est d'ailleurs le RN qui s'est opposé à la Commission européenne à l'importation de pommes de terre canadiennes susceptibles de contenir un néonicotinoïde interdit dans l'Union européenne – interdit pour nos agriculteurs et nocif pour les abeilles ! En ce sens, notre écologie constitue une politique de santé préventive, qui anticipe les problèmes et les catastrophes sanitaires de demain.

Notre écologie localiste est une écologie du bon sens. Si nous souhaitons limiter les émissions de CO2, alors privilégions partout les zones de captation du CO2. S'il faut protéger les forêts, alors renationalisons l'Office national des forêts (ONF). S'il faut maintenir les haies dans les champs, alors rémunérons les agriculteurs qui les maintiennent. S'il faut garantir la gestion de l'eau, alors rétablissons un service public national de l'eau. En définitive, le localisme est une politique écologique qui marche sur ses deux jambes, l'une sociale, l'autre environnementale, une écologie qui se projette dans l'avenir.

L'économie du passé voulait être mondiale et ignorer l'histoire, la géographie, la nation et les territoires. Nous voyons aujourd'hui ses résultats destructeurs pour notre planète. L'économie du futur qui se remet sur pied est celle de la mesure, une économie confrontée à ses effets ici et maintenant. L'évolution technique accélérera ce mouvement. Produire près deviendra demain synonyme de produire mieux, plus juste, plus sûr, plus utile. L'État devra accompagner cette évolution. Produire localement, c'est relocaliser dans nos territoires. Démétropoliser, c'est soulager nos métropoles et irriguer nos régions. En résumé, c'est vivre mieux chez nous, partout.

Enfin, le localisme propose de repenser la politique des échanges commerciaux. Il faut protéger nos produits et nos savoir-faire pour contrer les traités de libre-échange. Il faut les labelliser et les détacher du marché. C'est en défendant notre identité, notre fierté et la transmission de nos savoir-faire, que nous garantirons l'emploi et que nous limiterons les importations nocives pour l'environnement. En limitant les importations, nous garantirons des prix contrôlés contre l'inflation qui explose dans notre pays. L'identité et le social sont les deux faces d'une même pièce : celle qui protégera notre environnement.

Seul le RN de Marine Le Pen défend cette conception. Voilà pourquoi l'écologie est le contraire de ce que prône l'extrême gauche NUPES, au premier rang de laquelle sont les Verts, pour qui la décroissance et l'interdiction sont les seules solutions. Pour conclure, être localiste, c'est protéger notre environnement, nos glaciers, nos rivières, nos produits du terroir, notre santé, nos emplois et nos communes. Être localiste, c'est être patriote. Nous continuerons sans relâche à défendre nos propositions en ce sens.

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