J'ai commencé à répondre à votre question en évoquant l'importance de la cohérence, face à la masse. Certaines cibles capacitaires risquent de ne pas être cohérentes avec notre capacité à assurer le maintien en condition opérationnelle, à construire les infrastructures d'accueil correspondantes et à former nos soldats, notamment au programme Scorpion.
Bref, nous devons faire attention au syndrome de l'hélicoptère : une cible satisfaisante, mais un nombre d'engins opérationnels au bout du compte insuffisant. C'est précisément ce que je veux éviter pour la programmation à venir. Le chef d'état-major des armées a fait le choix, que j'appuie, d'une cohérence globale de l'ensemble du projet. Par le passé, des cibles alléchantes ont pu être définies, sans que le résultat escompté soit jamais atteint. Pour être un peu caricatural, nos armées veulent de la cohérence, alors que les industriels préfèrent la masse, pour des raisons que l'on peut comprendre. En l'occurrence, nous sommes ici pour définir un modèle d'armée qui fonctionne.