J'aurai peut-être l'occasion de revenir sur la déclinaison de la loi de programmation militaire dans votre département. Vous avez raison : dans l'Atlantique, le diagnostic de sécurité sera forcément plus dur demain, y compris pour les missions liées à la dissuasion – comment diluer un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) au large de l'île Longue ? Pour les deux grands ports – je vois le député Chenevard derrière vous – de Toulon et de Brest, des investissements importants sont attendus en infrastructures.
C'était déjà le cas, mais la nouvelle LPM consacrera beaucoup de moyens aux infrastructures bâtimentaires et de réseaux de l'île Longue, qui accuse un certain âge. Il en sera de même pour la base navale et les infrastructures aéronavales de l'ensemble de la région. En outre, l'arrivée à Brest d'une nouvelle génération de frégates de défense et d'intervention (FDI) et de frégates multimissions (Fremm) constitue un changement important. Enfin, n'oublions pas la force de guerre des mines (GDM) de nouvelle génération, les menaces étant concrètes et pouvant attenter à la sécurité des sous-marins nucléaires.
Bien entendu, des équipages sont affectés au sein de ces bâtiments et les enjeux de ressources humaines pour la marine sont toujours délicats. En effet, le développement des programmes capacitaires est long, ce qui a des conséquences sur la formation des marins et des sous-mariniers. C'est pourquoi l'état-major de la marine s'assure de la cohérence de l'ensemble. Nous en reparlerons lors de l'examen du projet de loi de programmation militaire : ce qui compte, c'est que les équipements fonctionnent et qu'on puisse en assurer la maintenance, comme l'illustre l'exécution de l'actuelle LPM.