Comme nos collègues Chenevard et Jacobelli dans leur rapport, je me réjouis du respect de la programmation financière de la LPM, dans un contexte pourtant marqué par de nombreuses crises – pandémie de covid, guerre en Ukraine et ses conséquences sur notre économie.
J'ai eu le plaisir et l'honneur de rapporter pour avis les crédits alloués à la marine nationale lors de l'examen des projets de loi de finances pour 2021 et 2022. Nous avions mis en évidence l'importance de porter attention aux conflits ayant pour théâtre les espaces maritimes. Comme le rappellent depuis plusieurs années les chefs d'état-major de la marine – hier, l'amiral Christophe Prazuck, aujourd'hui, l'amiral Pierre Vandier –, il faut plus que jamais se préparer à des combats navals de haute intensité. Grâce à la LPM, à l'horizon 2030, nos forces navales seront pourvues de nombreux nouveaux bâtiments. C'est une bonne nouvelle.
Les menaces ne viennent plus seulement de l'espace méditerranéen et des espaces maritimes voisins, comme cela fût le cas pendant quelques décennies. L'Atlantique est à nouveau une zone de tension, très vaste puisqu'elle s'étend quasiment de l'Afrique de l'Ouest à l'Arctique. Dans cette dernière région, le réchauffement climatique ouvre de nouvelles voies maritimes, le passage du nord-ouest reliant désormais l'océan Atlantique au Pacifique en 1 400 kilomètres, ce qui pose d'ailleurs des questions très sensibles de souveraineté sur ses eaux.
Le transfert des zones de tensions et les nouveaux enjeux de sécurité doivent contribuer à renforcer le deuxième port militaire de la nation après Toulon : Brest. En tant que député du Finistère, je souhaiterais savoir combien de frégates et autres bâtiments supplémentaires pourraient être affectés à Brest ? Combien de marins cela représenterait-il précisément pour la base navale ?