Il faut utiliser tous les outils, qui sont de nature différente. Mais il faut aussi s'accorder sur les cibles pour lesquelles il est urgent d'agir. Vous venez d'esquisser des pistes. Le plan « famille » est fondamental – avant même le sujet indiciaire : notre ministère est celui qui connaît le plus de mutations, une des principales causes d'éviction et de départ des armées.
Deuxième sujet : les conditions de vie au sein des infrastructures militaires. Quand je rends visite à nos forces, l'état des logements et les conditions de casernement sont un sujet récurrent. En 2023, se laver à l'eau froide en Opex, pourquoi pas – et encore – mais, en casernement, ce n'est pas acceptable. Nous y remédions, même si cela prend du temps. Il est clair que nous payons aujourd'hui très directement la déflation des crédits affectés à nos infrastructures militaires…
Troisième sujet : la NPRM, qu'il s'agit de ne pas digérer trop vite… 500 millions d'euros seront débloqués pour la première année. La prime de combat, qui sera versée au mois d'octobre, aura des conséquences très concrètes sur la solde des soldats.
Quatrième sujet : le chantier indiciaire, dont vous dites fort justement qu'il est lié à la question des sous-officiers. Il faut des sous-officiers car il faut encadrer, certes, mais aussi parce que des pivots de compétences vont se développer, notamment au sein de l'armée de terre, et que les sous-officiers occuperont une place différente. Mais pourquoi passer un grade s'il n'y a pas d'intérêt financier ? Je mènerai ce chantier avec le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM). Cela prendra un peu de temps.
La direction générale de l'armement (DGA) et le service de santé des armées (SSA) sont aussi concernés par la fidélisation, mais les données ne sont pas les mêmes et je manque de temps pour les évoquer.