Je souhaite appeler votre attention sur la fidélisation des soldats : si la LPM prévoit une augmentation des effectifs de l'armée, l'objectif n'a pas été totalement atteint, avec un retard fin 2022 de plus de 1 920 ETP par rapport à la cible.
Deux raisons principales expliquent ce déficit de fidélisation : les salaires, insuffisamment attractifs par rapport au secteur civil et les sujétions militaires, telles que la mobilité géographique. Cela se traduit par un manque d'intérêt des militaires pour les postes de sous-officiers. En outre, le déficit de fidélisation entraîne une baisse du taux d'encadrement des plus jeunes, alors que les besoins en encadrement, du fait de l'augmentation des recrutements, sont importants.
Pour y remédier, nos collègues proposent plusieurs solutions dans leur rapport, notamment l'augmentation de la part indiciaire de la rémunération des militaires. Bien que la refonte du volet indemnitaire dans le cadre de la NPRM soit une avancée, une revalorisation significative de cette part est nécessaire pour lutter contre le sentiment de décrochage des militaires.
Enfin, il est important de porter une attention particulière aux conditions de vie des militaires et de leurs familles pour assurer leur fidélisation. Le plan « famille » actuel a été bien accueilli, et l'annonce d'un plan « famille 2 », doté de 750 millions d'euros dans le cadre de la prochaine LPM, est une bonne nouvelle.
Quelle est votre hiérarchisation des priorités en la matière ? Quelles solutions proposez-vous pour accroître l'attractivité des métiers et fidéliser nos soldats ?