Notre collègue Isabelle Santiago l'a indiqué, les objectifs de réparation assignés à la LPM 2019-2025 ont été, dans l'ensemble, remplis. La France a conservé son rang de puissance d'équilibre et son modèle d'armée complète. Le respect de la trajectoire budgétaire a permis aux états-majors de planifier et à nous, parlementaires, de mieux contrôler. Bien sûr, tout n'a pas été parfait et le rapport pointe quelques lacunes et quelques retards. Nonobstant, il reste possible d'atteindre l'objectif capacitaire fixé pour 2030, particulièrement dans le contexte géopolitique que nous connaissons. Le retour de la guerre à haute intensité sur le théâtre européen est évidemment une donnée nouvelle qu'il convient d'apprécier à sa juste importance.
Cela a été rappelé par nos collègues spécialistes de la base industrielle et technologique de défense française, l'investissement de défense est économiquement rentable à long terme, grâce aux emplois localisés, aux technologies souveraines et aux innovations de propriété intellectuelle française. On le sait, notre pays est devenu le troisième exportateur d'armement pour la période allant de 2017 à 2021, selon le rapport de référence de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). La France est, avec les États-Unis – de très loin numéro 1 mondial, avec 39 % du marché mondial –, le pays dont les ventes militaires à l'international ont le plus progressé. La part de marché tricolore est passée de 6 à 11 % pendant la période. Derrière les États-Unis, la Russie occupe la deuxième position, avec 19 % du marché mondial, mais les ventes de ce pays ne cessent de reculer – son isolement depuis l'invasion de l'Ukraine et les sanctions occidentales risquent de pénaliser davantage son industrie de l'armement. La Chine, avec 4,6 %, et l'Allemagne, avec 4,5 %, sont dans un mouchoir de poche. Ma question est simple, dans quelle mesure la LPM 2019-2025 a-t-elle accompagné la montée en puissance des exportations d'armes françaises ?