Il est néanmoins une deuxième leçon : des trous capacitaires demeurent, comme l'a montré la mission d'information sur la préparation à la haute intensité que j'ai eu l'honneur de corapporter avec Patricia Mirallès l'an dernier. Nous n'avons toujours pas réussi à résoudre l'équation qui réconcilierait cohérence, masse, préparation de l'avenir et entraînement optimum des forces.
Dans un monde où s'affrontent les volontés de puissance, où le droit international est souvent tenu pour chiffon de papier ; dans un monde que n'a pas déserté la menace terroriste et où se multiplient les champs de conflictualité – cyber, spatial, fonds marins –, c'est cette équation qu'il nous appartiendra, demain, de résoudre.
Pour ce faire, il faut des moyens : c'est la troisième leçon. Malgré un respect de la LPM à l'euro près, une première depuis des dizaines d'années, cela n'a pas suffi.