…d'avoir été nommé corapporteur de la mission d'information sur le bilan de la loi relative à la programmation militaire pour les années 2019-2025. Alors que nous allons examiner une nouvelle LPM et que les tensions internationales sont à leur comble, tâchons de nous souvenir des paroles du général de Gaulle : « La défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y saurait manquer sans se détruire lui-même. » Voilà pourquoi nous avons souhaité examiner ce bilan avec précision et vigilance.
Il faut tout d'abord bien vous accorder que la LPM pour les années 2019-2025 a été respectée à l'euro près. On l'entend d'ailleurs souvent – trop souvent – répéter par les membres de la majorité ; reste que c'est une réalité que nous avons constatée. L'argent n'est toutefois pas le seul critère : quand on évoque la défense, il est bien sûr question de budget, mais il est aussi question d'ambitions, de stratégie et surtout des hommes et des femmes qui font la fierté de nos armées.
Nombre de vos ambitions, précisément, en matière de renouvellement capacitaire ont reposé sur les grands programmes d'équipement européens. Et là, le bilan est largement moins positif. Les députés du groupe Rassemblement national s'interrogent sur l'entêtement à vouloir poursuivre, à toute force, des programmes européens qui nous mènent droit dans le mur et vont parfois à l'encontre de nos intérêts nationaux. Vous menez à bout de bras des coopérations telles que le système de combat aérien du futur (Scaf) ou le système principal de combat terrestre