Je vous remercie pour votre question qui met en lumière la Conférence nationale du handicap et notamment l'édition de celle-ci qui s'est tenue mercredi dernier sous l'autorité du Président de la République. C'est un rendez-vous important ; il nous permet de tracer la route pour les années à venir en matière de handicap et de définir des objectifs forts : le plein accès au droit des personnes en situation de handicap et leur totale inclusion dans notre société. La CNH permet aussi de mettre en place les moyens pour atteindre ces objectifs.
Vous avez également décrit ce moment de coconstruction, madame la députée. En effet, 500 personnes ont travaillé à l'élaboration de soixante-dix mesures nouvelles, que nous avons déjà commencé à appliquer et que nous continuerons à mettre en œuvre dans les années à venir.
Le premier sujet est l'accessibilité. Notre pays est très en retard en la matière, comme l'ont reconnu le Président de la République, la Première ministre et l'ensemble des ministres, et comme vous le reconnaissez tous ici. Nous mettons 1,5 milliard d'euros sur la table pour améliorer l'accessibilité dans notre pays. Nous allons ainsi donner un vrai coup de fouet à la mise en accessibilité de tous les espaces. Nous allons notamment aider les petits établissements recevant du public (ERP) privés, qui sont, pour les personnes handicapées, les ERP du quotidien.
En outre, nous allons créer un service public du repérage et de la prise en charge précoces. Il s'agit de repérer les handicaps le plus tôt possible, afin de prévenir le surhandicap.
Nous allons améliorer l'intégration à l'école, grâce au déploiement de moyens médico-sociaux à l'intérieur des établissements scolaires. Nous allons l'améliorer également à l'université, dans la formation professionnelle et dans l'emploi. Nous allons étendre les droits des travailleurs handicapés : désormais, les personnes qui travaillent dans un Esat (établissement et service d'aide par le travail) auront les mêmes droits que tous les autres salariés, ce qui n'est que justice.
Nous allons créer 50 000 solutions nouvelles. C'est indispensable, car le nombre de personnes sans solution reste beaucoup trop élevé dans notre pays.