Je tiens à saluer votre travail et celui des parlementaires de toutes sensibilités politiques, mais aussi celui du maire de Marseille et de tous les élus départementaux et régionaux, qui œuvrent en lien avec la police nationale, avec la préfète de police des Bouches-du-Rhône et, bien sûr, avec le préfet de région. À Marseille, vous le savez mieux que personne, tous les quartiers sont malheureusement gangrenés par le trafic de drogue, qui s'étend aussi à l'arrière-pays marseillais ainsi qu'à plusieurs départements limitrophes – je songe notamment au Vaucluse, au Gard ou au Var.
Conformément au souhait du Président de la République, des moyens judiciaires et policiers massifs ont été déployés pour que Marseille retrouve de la quiétude. Les résultats obtenus sont très conséquents : en un an, par exemple, quarante points de deal ont été supprimés et la cité de La Paternelle, que nous avons évoquée récemment, connaît désormais un relatif calme, le trafic de drogue ayant été asséché. Toutes ces avancées, nous les avons obtenues en mobilisant des centaines de policiers et de gendarmes supplémentaires pour intervenir toutes les demi-heures sur les points de deal. Les saisies de cocaïne et de cannabis ont augmenté de 30 % et 570 gardes à vue ont été effectuées depuis le 1er janvier, et les moyens de police judiciaire ont été fortement accrus.
Ces attaques contre le trafic s'accompagnent de règlements de comptes : nombre de gros bonnets de la drogue étant interpellés, les batailles pour la conquête des territoires sont très virulentes. Vous le savez, nous faisons face à des individus très lourdement armés et très puissants. La réponse de l'État et de la ville sera d'autant plus forte qu'elle s'appuie sur la multiplication des caméras de vidéoprotection, sur l'augmentation des moyens de police judiciaire, mais aussi sur tout le travail mené en matière de politique de la ville avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), de peuplement de certains quartiers ou d'éducation nationale. Tous ces chantiers, que cette majorité et le Président de la République ont décidé d'engager, permettront, j'en suis sûr, à Marseille de mieux vivre demain et après-demain qu'aujourd'hui.
Oui, la lutte contre le trafic de drogues est très difficile. Reconnaissons ensemble qu'elle dure depuis plus de cinquante ans. La situation actuelle n'a que trop duré. C'est pourquoi le Président de la République a sifflé la fin du trafic de drogue à Marseille.