Si les agences de notation sont loin d'avoir toujours raison, il faut néanmoins constater qu'en dégradant la note de la France de AA à AA-, Fitch n'a fait que le triste constat d'une situation catastrophique.
Cette situation, nous n'avons de cesse de la dénoncer : 600 milliards d'euros de dettes en plus sous le premier quinquennat Macron et 150 milliards de plus par an ; un déficit record de la balance commerciale ; un niveau de prélèvements obligatoires jamais atteint alors que tous nos services publics se dégradent ; une inflation qui pèse lourdement sur les classes populaires et moyennes.
Surtout, l'agence souligne l'impasse politique, issue du passage au forceps d'une réforme des retraites injuste et injustifiée, source d'un chaos social qui ne peut que nuire à notre économie – ce n'est pas faute de vous avoir prévenus !
Vous êtes pourtant dans le déni de cette réalité, et vous avez indiqué vouloir poursuivre des réformes structurantes. Comment mener quelque réforme que ce soit dans ce contexte ? Comment poursuivre quelque chose qui n'a pas commencé ?
En effet, à part entretenir le chaos social, vous refusez les réformes dont notre pays aurait pourtant besoin pour s'apaiser : taxer les surprofits financiers ; lutter efficacement contre les fraudes ; mettre fin à la submersion migratoire ; sortir du marché européen de l'électricité. Vous demeurez dans le dogme européiste du libre-échange qui ruine nos agriculteurs et freine la réindustrialisation.