Alors que le Président de la République a annoncé vouloir développer dix RER métropolitains sur le sol français et que la Première ministre a lancé un vaste plan d'investissement dans le ferroviaire, je souhaite évoquer la situation de ma ville de Cestas, en Gironde.
Cestas est mal reliée par le train, le mode de déplacement prioritaire étant la voiture. Cela s'explique par la fermeture de deux de ses trois gares : celle de Toctoucau, que la commune partage avec Pessac, et celle de Pierroton, fermées respectivement en 1987 et 2008. Ce manque de transports collectifs propres entraîne de nombreux problèmes, seule la gare de Gazinet restant fonctionnelle.
Sur le plan économique, les quartiers précédemment desservis par ces gares ne sont plus accessibles qu'en voiture. De nombreuses entreprises y sont pourtant présentes, constituant de forts bassins d'emplois. Malheureusement, les possibilités de recrutement sont limitées aux seuls détenteurs du permis B, excluant ainsi toute une partie de salariés potentiels et freinant le développement économique du territoire.
Sur le plan écologique et sanitaire, l'utilisation de la voiture comme seul moyen de transport génère un trafic routier important, engendrant une hausse des taux de particules fines dans l'air et des gaz à effet de serre.
La population locale, les salariés et les dirigeants m'alertent sur ce problème et plaident pour que les deux gares de Toctoucau et de Pierroton, qui n'auraient jamais dû être fermées, rouvrent afin d'améliorer l'offre de mobilité propre, de désengorger le secteur et de favoriser le développement de la zone. La réouverture de ces gares doit être une priorité dans l'optique d'adapter nos mobilités au changement climatique.
Au travers du financement des RER métropolitains, le Gouvernement pourrait-il soutenir et favoriser la réouverture des gares de Cestas ?