Je suis l'élue de la septième circonscription de Paris, qui comprend les places de la République et de la Bastille, la rue Saint-Antoine, la rue du faubourg Saint-Antoine et les boulevards Beaumarchais, Richard-Lenoir et Voltaire. Ce sont les quartiers qui connaissent le plus manifestations : ce sont des espaces symboliques qui s'inscrivent dans l'histoire des mobilisations sociales de notre pays.
Je sais que les organisations qui déclarent une manifestation ont à cœur de défiler le long de ces parcours et leur droit de manifester est absolu dès lors que l'ordre public est respecté. Or, depuis plusieurs années, ces quartiers ont eu à connaître de mobilisations importantes, parfois violentes, qui ont eu des répercussions sur la qualité de vie de leurs habitants et l'attractivité de leurs nombreux commerces. Ces derniers temps, en plus des manifestations habituelles, des poubelles ont été incendiées, faisant prendre des risques à la population. Des tactiques visant à l'épuisement des forces de l'ordre sont utilisées, ce qui engendre des troubles récurrents.
S'il faut accepter que la ville de Paris et ces mobilisations soient fidèles à leur histoire, le respect des commerçants, des habitants et de leur tranquillité ne doit pas être oublié. Je sais que vous y travaillez avec le préfet de police. D'ailleurs, la manifestation de demain se déroulera dans un autre quartier de Paris. Pensez-vous que des parcours alternatifs puissent être plus régulièrement proposés aux manifestants, afin que nos quartiers aient un peu de répit, dans un contexte de baisse d'affluence des visiteurs à la suite de la diffusion massive d'images de feux dans la capitale ces dernières semaines ?