Plus de 800 policiers et gendarmes ont été blessés entre le 16 et le 27 mars. Au nom du groupe Renaissance, je leur adresse notre plein et entier soutien.
Les cortèges syndicaux nous ont montré que lorsqu'il n'y a pas de violence, il n'y a pas de blessés, qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes ou de manifestants. Nous observons depuis plusieurs années une augmentation de l'intensité de la violence, qui est organisée, armée et financée. Mon collègue Jérémie Iordanoff et moi essayons de mieux comprendre ces phénomènes dans le cadre d'une mission d'information sur l'activisme violent.
Face à cette violence, nos forces de sécurité intérieure incarnent ce bouclier républicain qui protège nos institutions démocratiques et nos concitoyens du désordre. Elles tiennent bon pour protéger notre République et notre État de droit d'une violence que rien ne peut justifier. Les forces de l'ordre doivent continuer à s'adapter et à user de la force légitime et proportionnée dans le respect du cadre légal. C'est pourquoi, lors de la crise des gilets jaunes, nous avons fait évoluer la doctrine d'emploi : les brigades de répression de l'action violente motocyclistes (Brav-M) ont été créées afin de répondre aux besoins de mobilité et de projection de nos forces, comme ce fut le cas à Paris ou à Sainte-Soline.
Vous avez raison, monsieur le ministre, de rappeler la réalité des attaques que subissent les forces de l'ordre. Les bombes incendiaires, les couteaux et les haches saisies à Sainte-Soline en témoignent.
En quoi les Brav-M incarnent-elles une nouvelle doctrine de maintien de l'ordre, face à l'évolution de l'activisme violent et à ce déchaînement de haine ? D'autres solutions sont-elles possibles ? Comment rompre l'escalade de la violence, peut-être recherchée par certains ? Ne peut-on pas penser que cette violence organisée, exercée par des individus provenant des quatre coins du monde, serait motivée par une idéologie visant à déstabiliser notre pays ?