L'administration pénitentiaire nous a parlé de trois niveaux d'administration informatique du logiciel : un à Arles, un à l'échelon interrégional et un dernier au niveau central.
Je voudrais revenir sur quatre points. Premièrement, vous avez affirmé que vous n'avez pas eu accès aux enregistrements de vidéosurveillance de l'ensemble des activités qui se déroulaient dans le secteur, car on vous a dit qu'ils avaient été effacés en août. J'ose espérer que les vidéos que vous réclamiez ont été mises à la disposition de la justice. Savez-vous si cela a été le cas ou s'il y a eu du déchet ?
Deuxièmement, lorsque nous nous sommes rendus à Arles, vous nous avez dit – de mémoire – que, pour vous, Franck Elong Abé était plus calculateur et dissimulateur que fou. De fait, il a souvent été tiré argument de la psychologie de l'individu. Pouvez-vous développer votre propos concernant la perception que vous aviez de Franck Elong Abé ?
Troisièmement, je reviens sur cet onglet qu'on nous a présenté comme permettant de faciliter la saisie. L'administration centrale nous a transmis un onglet complémentaire d'observations lié, selon elle, à la surveillance accrue dont Franck Elong Abé et Yvan Colonna faisaient l'objet. Lors des auditions, le renseignement pénitentiaire nous a dit que cet onglet existe pour d'autres détenus et que les saisies par l'agent se trouvent facilitées, avec une fenêtre qui apparaît. Si je vous ai bien compris, cela constitue pour vous un grand point d'interrogation.
Quatrièmement, je suis surpris par le délai qui s'est écoulé entre les observations du 1er mars et la date à laquelle le renseignement pénitentiaire déclare en avoir eu connaissance, à savoir le 14 mars. Ce délai de treize jours est surprenant s'agissant d'une centrale qui abritait 127 détenus au moment des faits, avec une certaine proximité. Nous ne sommes pas là pour mettre en accusation qui que ce soit, mais ce délai vous paraît-il plausible ?