Je partage l'avis des orateurs précédents, à commencer par celui de Clémentine Autain, qui aurait pu m'inciter à m'abstenir. Toutefois, comme mes autres collègues, je voterai en faveur de cet accord car il permet de sécuriser certains sites. J'aurais préféré que l'on nous propose de tirer une voie ferrée pour relier l'Andorre à notre pays plutôt que de s'efforcer de contrôler la nature dans des espaces où elle aura toujours le dernier mot, même si l'on bétonne et si l'on grillage – on n'empêchera ni les éboulements, ni leurs effets car la montagne bouge. Il y aura toujours des tremblements de terre dans les Pyrénées. Le tout est d'éviter qu'ils fassent des victimes. Protéger les usagers de la route est une bonne chose mais il faudra trouver des solutions de remplacement, même si elles supposent des investissements importants : de telles infrastructures sont une survivance du passé ; cela n'est plus tenable.
En ce qui concerne le commerce entre l'Andorre et la France, je me suis rendu une fois dans la principauté, comme tout le monde, à l'époque où je fumais… Maintenant, je n'ai plus de raison d'y aller. D'ailleurs, je paie les taxes en France et je suis un défenseur de l'impôt : il est important de soutenir financièrement notre pays. Je ne suis ni un adepte, ni un défenseur du tourisme commercial. La découverte de la biodiversité et de la culture d'un autre pays, c'est intéressant mais je n'en dirai pas autant d'une ville où il n'y a que des bijoutiers et des vendeurs de tabac et d'alcool.
Le groupe GDR-NUPES votera donc en faveur de l'accord. Nous remercions également Alain David de nous avoir présenté la question avec autant de précision et d'avoir réussi à la rendre intéressante. Il en va de même de vos interventions à tous, chers collègues.