Très loin d'être la loi « grand âge » qu'attendent tous nos compatriotes, cette proposition de loi, déposée dans un format XS, très petite taille, a atteint un format intermédiaire à la faveur de son examen en commission des affaires sociales, grâce à l'adoption de 102 amendements. Certaines mesures, comme l'attribution d'une carte professionnelle aux employés des services d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad), ont donné de la tenue à ce texte, mais d'autres sont à rejeter entièrement.
Je ne m'attarderai pas sur la création inutile de comités Théodule, comme à l'article 1. En revanche, je souhaite m'appesantir sur l'article 9, qui émiette la solidarité familiale. Il supprime l'obligation alimentaire pour les petits-enfants et leurs descendants, dans le cadre de l'aide sociale à l'hébergement. En somme, les petits-enfants n'auraient plus l'obligation juridique d'aider leurs grands-parents : c'est du jamais vu dans notre pays ! Quand bien même cette disposition serait cantonnée à l'aide sociale à l'hébergement, la suppression de l'aide alimentaire en dit long sur la manière dont les parlementaires siégeant sur ces bancs pensent la société dans laquelle nous vivons.