Il est peut-être un peu présomptueux, par ailleurs, de qualifier de « réforme du grand âge » un texte initialement composé que de quatorze articles, et sur lequel la marge de manœuvre des parlementaires se résume à demander des rapports.
Nous l'avons compris : il n'y aura pas de grand texte sur l'autonomie au sens large. Vous avez choisi de faire contre mauvaise fortune bon cœur, en utilisant un véhicule législatif inapproprié. Doit-on y voir une habitude gouvernementale ? Vous cherchez ainsi à faire passer des réformes structurelles, en l'occurrence celle relative aux majeurs protégés ou à l'institution d'un service public territorial de l'autonomie. Je ne dis pas que ces ajouts vont dans le bon ou dans le mauvais sens, mais je crois profondément que toutes les personnes en perte d'autonomie, qu'elles soient âgées ou handicapées, méritaient mieux qu'une semi-réforme passée par voie d'amendement.
Je crois en effet que nous méritons mieux. Dans la perspective d'une véritable loi « autonomie » pour toutes les personnes soignées et accompagnées, le groupe Écologiste – NUPES était prêt à jouer le jeu de la coconstruction.