Merci, madame la présidente.
Cette décision de repousser la durée de l'expérimentation est à la fois incompréhensible et très compréhensible puisqu'elle valide l'idée que ce texte ne concerne pas seulement la sécurité des Jeux olympiques, mais, plus largement, la politique de sécurité du Gouvernement.
Madame la ministre, je me suis permis de vous relancer plusieurs fois en séance sur une question, pour laquelle nous n'avons jamais obtenu de réponse précise : il y a un écart énorme entre les images issues des scanners corporels à ondes millimétriques telles qu'elles nous ont été transmises – on n'y distingue qu'une vague silhouette – et celles qui apparaissent sur certains documents officiels. Dans le document faisant état de l'avancement des travaux du rapporteur, ce dernier soulignait le caractère fortement intrusif du scanneur corporel, et demandait au moins le floutage des visages sur ces images. Face à ce décalage entre les travaux du rapporteur et les images qui nous ont été transmises, l'incompréhension est totale.
Sur le mariage dangereux entre la vidéosurveillance et les algorithmes, peu de réponses nous ont été apportées et nous avons été renvoyés en permanence à des slogans dont l'objectif était de nous rassurer ainsi qu'à un futur décret, dont nous ne savons rien. Aujourd'hui, nous ne savons toujours pas ce que les algorithmes surveilleront, ni ce qu'ils identifieront, ni comment ils le feront et nous ne connaissons pas la durée de cette surveillance. Nous ferons parvenir nos observations sur l'article 7 au Conseil constitutionnel.
Vous avez deviné que la position du groupe Socialistes et apparentés serait la même qu'en première lecture : l'abstention.