Intervention de Stéphane Peu

Séance en hémicycle du mardi 11 avril 2023 à 15h00
Jeux olympiques et paralympiques de 2024 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

La loi olympique achève son parcours législatif. Celui-ci aurait pu se dérouler sans accroc si le texte s'était limité aux mesures permettant d'organiser un événement aussi important pour notre pays que les Jeux olympiques et paralympiques. Cette loi aurait dû être à l'image de ce que nous attendons de ces Jeux : un moment de concorde, d'union nationale autour d'un objectif commun.

Seulement, le Gouvernement a fait le choix d'y introduire un nombre important de dispositions sans lien direct avec les Jeux olympiques : l'article 7, relatif au traitement algorithmique de la vidéoprotection, est un point de désaccord important, et nous regrettons que le Gouvernement s'obstine à utiliser cet événement comme une expérimentation à visée pérenne.

De même, les nouvelles dérogations aux règles encadrant le travail dominical ne nous paraissent pas justifiées et nous déplorons qu'elles aient été conçues sans que soient associés les membres du comité de la charte sociale Paris 2024 ni les syndicats. Même si nous avons apprécié les avancées obtenues au cours du débat, nous avons noté qu'elles s'étaient réduites comme une peau de chagrin au cours des travaux de la commission mixte paritaire.

Enfin, les dispositifs renforçant la répression nous paraissent une mauvaise réponse à la lutte contre la violence dans les stades, lutte que nous approuvons. Nous soutenons cependant toute une série de mesures relatives à la bonne organisation des Jeux, à la lutte antidopage en particulier, l'article 5 étant rédigé dans le respect de chacun, grâce au travail du président Brotherson notamment.

De Saint-Denis à Tahiti en passant par Marseille et Châteauroux, les Jeux ne seront réussis que s'ils sont populaires. Les événements sportifs tels que la semaine olympique doivent se multiplier, et des labels comme Terre de Jeux 2024 ou Génération 2024 doivent avoir du contenu.

Stéphane Mazars et moi sommes les corapporteurs d'une mission d'information sur les retombées des Jeux. Le mouvement sportif, le sport scolaire et universitaire nous disent placer beaucoup d'espoirs dans les Jeux : ils attendent qu'ils enclenchent des politiques publiques et que la pratique sportive bénéficie de moyens supplémentaires mais, pour l'instant, c'est encore beaucoup trop timide.

Vous l'avez dit vous-même, madame la ministre, le sport à l'école est la mère des batailles. Mais il faut en convaincre le ministre de l'éducation nationale et mettre fin aux centaines de suppressions de poste de professeur d'éducation physique et sportive (EPS) intervenues depuis la dernière législature.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion