Fidèle à son tropisme orwellien, avec ce projet de loi, le Gouvernement fait le contraire de ce qu'il dit vouloir faire. D'abord, il présente ce projet de loi comme étant relatif aux Jeux olympiques et paralympiques. Ce n'est pas le cas, comme l'a signalé le Conseil d'État : plusieurs dispositions s'appliquent à des manifestations hors Jeux olympiques et d'autres s'appliquent pour une durée qui excède largement leur période. Le Gouvernement prétend nous protéger, en légalisant la surveillance par drone et le traitement algorithmique de toutes les images. Or une étude commandée par la gendarmerie conclut que « l'exploitation des enregistrements de vidéoprotection constitue une ressource de preuves et d'indices peu rentable pour les enquêteurs ». Les seuls véritables gagnants seront les entreprises privées de sécurité qui développent ses outils.