Nous en saluons l'objectif, tout d'abord dans un souci de justice à l'égard des praticiens hospitaliers titulaires qui, même s'ils sont bien plus investis dans l'hôpital public, sont bien moins rémunérés. Il s'agit également d'empêcher la pratique d'enchères indécentes. Malheureusement, l'application de cette loi conduit à la fermeture de lits et de services, comme à Remiremont, dans ma circonscription : trente lits y ont été fermés, dont vingt dans le service de soins de suite et de réadaptation (SSR). Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres ; je pense que, sur ces bancs, tous nos collègues sont concernés.
Cette loi entraîne des problèmes non seulement pour les usagers, mais aussi pour l'organisation interne à l'hôpital : des infirmières, des aides-soignantes et des agents de service hospitalier (ASH) se trouvent, de fait, affectés dans d'autres services, avec des conditions de travail encore plus dégradées.
Madame la Première ministre, mes questions seront très simples. Quel est l'état de la situation ? Autrement dit, combien y a-t-il de médecins qui, du fait du plafonnement, se sont désengagés de l'hôpital public ? Quelles mesures envisagez-vous à court terme ? La transformation du numerus clausus en numerus apertus n'a pas fondamentalement changé les choses. Nous avons besoin d'investir davantage dans nos facultés de médecine afin qu'elles puissent former plus de futurs médecins. À cet égard, que prévoyez-vous ? Cette question est essentielle pour lutter contre la désertification médicale.